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Pas d’écrans avant 3 ans !

Article rédigé par le Dr Antoine DEMONCEAUX
Président du Centre Ressource de Reims

Si cette injonction est connue de tous, son application est loin d’être facile, ni la règle dans les familles. Dès l’âge de 2 ans, un enfant passe en moyenne 56 minutes par jour devant un écran (Chiffres Santé Publique France).

Un signal fort clignote depuis quelques années : les parents sont encore plus sur leurs écrans que les enfants. 62 % des puéricultrices ont noté qu’ils restent sur leur téléphone pendant qu’ils s’occupent de leurs enfants à la maternité. Les smartphones vont servir à calmer les colères, à détourner l’attention lors de repas compliqués. Les professionnels de santé témoignent de cette omniprésence du numérique dès les premiers jours de la vie : « Ils regardent plus leur portable que leur bébé. » Or, ce manque de communication avec leur enfant est préjudiciable à sa croissance psychique.

Le danger des écrans

Un récent reportage montrait une fillette de 3 ans qui regardait la télévision plus de 5 h par jour. Elle ne savait pas parler et son apprentissage a nécessité de nombreuses heures d’orthophonie. Les témoignages des professionnels de santé sont unanimes : les écrans fabriquent des enfants déficients. Les troubles sont divers : agressivité, déficit de l’attention, problèmes de langage, perturbation du sommeil, ralentissement des apprentissages… Le principal danger est celui de l’attention multitâches. Le cerveau est attiré par des informations multiples et perd sa faculté à se concentrer sur une tâche. Chez les plus âgés se profile le risque de l’addiction aux écrans. Cela va se traduire par un manque d’intérêt pour d’autres activités et son entourage, la perte des amis, le repli sur soi, voire un état dépressif. Le jeune vit dans un monde virtuel qui le déconnecte totalement de la réalité.

enfants qui regardent leur smartphone au lieu de jouer entre eux-min
Limiter l’usage des écrans

Si cette mission semble difficile, voire parfois impossible, il en va de l’avenir de vos enfants. Certains parents restreignent l’usage des écrans, contrôlent leur utilisation. Mais beaucoup se sentent dépassés. D’autant que les enfants disposent de plus en plus jeunes d’un téléphone portable. Il est fréquent de voir des petits de 6 à 7 ans dotés d’un smartphone sous prétexte de sécurité.

Le site gouvernemental : jeprotegemonenfant.gouv.fr donne des réponses et des outils pour limiter au mieux l’usage des écrans. La règle des 3-6-9-12 est un bon repère pour les parents : pas d’écran avant 3 ans, pas de console de jeu personnelle avant 6 ans, pas d’internet accompagné avant 9 ans, pas d’internet seul avant 12 ans ou l’entrée au collège. Ne pas permettre à des enfants de moins de 3 ans à l’accès aux écrans est fondamental. C’est la période durant laquelle se créent les premiers liens entre le bébé et son environnement. Le priver de cet apprentissage le met dans une bulle de type autistique qui l’empêche d’interagir avec son environnement.

Le danger des contenus

La non-maîtrise des contenus vus sur les écrans peut être redoutable. Pour les plus jeunes, des programmes agressifs, voire violents, sont totalement à proscrire. Il est essentiel de les visionner avec eux pour leur éviter le pire et en discuter. Pour les plus âgés, le risque majeur reste les réseaux sociaux et leurs excès en tout genre allant du harcèlement aux incitations à des comportements pouvant nuire à leur santé. L’apprentissage de la sexualité, avec les contenus pornographiques si facilement consultés, en est un exemple fréquent. Le blocage parental des smartphones est indispensable.

 Vous l’avez compris, les écrans font désormais partie de notre vie. Il sera difficile de s’en passer. Il est donc du devoir des parents de retarder au mieux cet usage et de contrôler le contenu de ce qui peut être regardé. Une « Commission écrans » vient d’être mise en place pour aider à cette mission avec des études précises sur les risques ainsi que des recommandations pratiques.

À la découverte des activités du Centre Ressource Reims

Être confronté à un cancer, c’est craindre la perte de son identité, de son corps, de son image. Afin de RÉ-apprendre à prendre soin de soi, de retrouver sa confiance, le Centre Ressource propose de nouvelles activités : du conseil en image « se voir et s’accepter », des mots pour se rencontrer et un atelier abordant la routine beauté. Toutes ces activités ont un impact positif sur l’image de soi.

Renseignements :
Centre Ressource de Reims
03 26 35 47 05
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www.centre-ressource-reims.org