• Rubriques

L’alcool dans tous ses états

Article rédigé par le Dr Antoine DEMONCEAUX
Président du Centre Ressource de Reims

Les fêtes de fin d’année approchent et l’alcool est très souvent considéré comme un élément festif incontournable. Le slogan « boire avec modération » est affiché avec toute publicité associant de l’alcool. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Quel est son rapport à la santé ?

Le goût et surtout l’effet psychodysleptique sont les facteurs principaux de consommation de l’alcool sous toutes ses formes. Il peut avoir des qualités gustatives, mais également désinhiber, provoquer une euphorie passagère qui en fait un élément de convivialité sociale important. Ses effets sur le cerveau et notre fonctionnement mental en font une drogue dite récréative.

Comme toutes les drogues, l’alcool peut modifier le comportement et provoquer des accidents par défaut de concentration, de la violence physique ou sexuelle par désinhibition de pulsions agressives et un coma éthylique en cas d’intoxication aigüe. La consommation excessive et dans un temps court pratiquée par les jeunes en est un exemple. Les dommages sur leurs capacités d’apprentissage, associés aux risques dépressifs et à la dépendance, en font une drogue récréative très dangereuse.

Est-il bon pour notre santé ?

Contrairement aux idées reçues, l’alcool est néfaste à la santé. Et cela même sur une consommation faible. Après le tabac, dont il aggrave les risques, c’est la drogue récréative qui provoque le plus de mortalité dans le monde. L’alcool est responsable de plus de 200 maladies et atteintes diverses ; en France, 41 000 décès lui sont imputables. Il augmente les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires et de troubles neurologiques.

À faible dose, l’alcool perturbe les signaux qui équilibrent le cerveau provoquant des perturbations essentiellement de la concentration. À forte dose, il entraîne un remodelage des connexions entre les neurones, ce qui permet au cerveau de s’adapter.

Cela se traduit par une meilleure tolérance perçue entraînant une consommation plus importante pour obtenir les effets de l’ivresse. De plus, il perturbe le fonctionnement de l’hormone de la récompense augmentant le risque de dépendance et pouvant provoquer des symptômes proches du parkinson (tremblements, ralentissement cérébral). L’alcool pourrait doubler le risque de maladie d’Alzheimer, ce qui en fait un facteur de risque modifiable majeur.

La concentration d’éthanol (alcool) dans le sang est maximale au bout de 45 mn d’absorption si l’alcool est absorbé à jeun, 90 mn s’il l’est au cours d’un repas. L’élimination est lente : 0,15 grammes par litre et par heure, et elle est soumise à des variations individuelles importantes. Les femmes métabolisent plus lentement l’alcool, ce qui les rend plus vulnérables à ses effets toxiques et à la dépendance.

Comment rester dans les clous ?

Les recommandations médicales sont claires : pas plus de 2 verres par jour, pas plus de 10 verres par semaine, pas d’alcool au moins 2 jours par semaine. Si la consommation d’alcool a baissé au cours des 20 dernières années, elle stagne actuellement : 13% des adultes ne boivent pas d’alcool, 10% en boivent tous les jours et consomment 58% de l’alcool vendu. Selon certaines études, 25% des adultes dépassent les recommandations officielles.

Les consommateurs quotidiens sont plus âgés (de 65 à 75 ans) et l’âge moyen de la première ivresse est de 15 ans. Les risques de dommages causés aux futurs bébés, irréversibles, en font un interdit absolu pendant la grossesse : l’alcoolisation foetale est la première cause de handicap non génétique en France.

Comment reconnaître la dépendance à l’alcool ?

Les symptômes de manque :
– Tremblements, anxiété, insomnies, cauchemars
– Une tolérance accrue à l’alcool
– L’alcool devient un besoin pour être bien
– Je ne peux pas arrêter plus de 3 jours

À la rencontre des bénévoles du Centre Ressource Reims

Brigitte HILAIRET (www.brigittehilairet.fr) propose des séances de danse bien être aux bénéficiaires du Centre Ressource :
« Cela fait déjà de nombreuses années que la passion de la danse, l’envie de transmettre, d’apporter un mieux-être aux personnes m’ont amenée à enseigner le tango argentin et la danse bien-être. Le lâcher-prise, le plaisir qui correspond au plaisir d’être en retrouvant son âme d’enfant, sont au centre de la séance, comme un bain de jouvence. La danse bien-être se pratique à tout âge, chacun faisant en fonction de ses possibilités. Le cadre est bienveillant et attentionné, orienté vers le partage et l’amour ».

Renseignements :
Centre de Ressource de Reims
03 26 35 47 05
contact@centre-ressource-reims.