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Spécial Habitat : Les tendances du marché immobilier

Ce n’est pas une surprise, le marché de l’immobilier connaît des difficultés après s’être très bien porté en période post-covid. En effet, les taux d’intérêt ont presque triplé ces deux dernières années et beaucoup d’acquéreurs, comme les primo- accédants, se retrouvent confrontés à des refus de prêt s’ils n’ont pas suffisamment d’apport. Et ceux qui peuvent acheter ont vu leur capacité d’emprunt diminuer.

Il y a donc moins d’acquéreurs potentiels mais il y a également moins de biens mis en vente car souvent les vendeurs sont eux-mêmes de futurs acquéreurs et ils hésitent à sauter le pas. C’est pourquoi dans certains secteurs recherchés le prix des biens n’a pas ou a peu diminué : baisse de la demande et baisse de l’offre en parallèle. Dans d’autres secteurs, les prix d’achat ont baissé. Il y a deux ans les biens se vendaient assez rapidement et les prix de vente avaient augmenté. Le marché était alors en faveur des vendeurs, avec plus d’acquéreurs en recherche que de biens proposés et avec des acquéreurs ayant une large capacité d’emprunt grâce aux taux historiquement bas. On constate aujourd’hui dans ces secteurs un inversement de la tendance et le marché est dorénavant plus en faveur des acheteurs. En effet, face à la diminution du nombre d’acheteurs finançables, ceux-ci sont plus exigeants et les vendeurs doivent s’ouvrir à la négociation.

Qu’est-ce qui fait acheter ?

Alors que ces dernières années les acquéreurs recherchaient un paradis de verdure et de calme, un retour vers la proximité du lieu de travail est aujourd’hui au centre des critères d’achat.

« L’environnement extérieur, et notamment économique, joue sur le marché actuel, nous confie Sandrine VIER, agent mandataire immobilier BSK. Aujourd’hui certaines entreprises ont diminué le télétravail et avec le prix de l’essence, des acquéreurs cherchent à faire moins de route ou en tout cas à ne pas être trop loin de leur lieu de travail ou d’une gare ».

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Le bien le plus recherché par les familles est toujours la maison traditionnelle avec un jardin, mais la superficie de celui-ci peut être revue à la baisse pour privilégier la localisation.

Du côté des investisseurs, on constate toujours un engouement pour les studios en ville et les petites maisons type « passoires thermiques » à rénover si elles sont à petit prix.

« On a souvent un effet d’attentisme pour les acheteurs comme les vendeurs. Les acheteurs attendent que les prix ou les taux baissent. Mais qui sait si dans un, deux ou peut être cinq ans, il ne sera pas possible de renégocier son prêt et d’obtenir un très bon taux. Pour les vendeurs, ce sera peut-être un peu plus long à se vendre, mais la vente se fera. Le délai augmentera mais le prix restera plus ou moins le même. Vous n’êtes pas obligé de baisser. Il ne faut pas avoir peur de se lancer, ni d’un côté ni de l’autre ».