Après un mois d’octobre consacré au cancer du sein, majoritairement féminin mais touchant également 1% des hommes, novembre mettra l’accent sur les cancers masculins. Si le cancer de la prostate reste le plus fréquent, le cancer du poumon demeure le plus redoutable, et le cancer colorectal est encore trop souvent détecté à un stade avancé.
Les hommes constituent la population la plus touchée par les cancers. 240 000 sont diagnostiqués par an et 90 000 en décèdent. Le cancer du poumon affecte principalement les hommes pour 67% ainsi que les cancers colorectaux. Les cancers spécifiquement masculins comme la prostate, le testicule et le pénis touchent environ 63 000 nouveaux hommes par an.
Le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate, touchant chaque année près de 60 000 personnes, bénéficie d’un pronostic favorable, avec 93% de guérisons. Nous observons différentes formes du cancer de la prostate, le plus fréquent étant l’adénocarcinome qui se développe au dépend des glandes sécrétrices des fluides prostatiques.
Sur quels signes s’alarmer ?
– La présence de sang dans les urines ou le sperme
– Une douleur profonde dans le périnée
– Une douleur persistante dans le dos ou le bassin
– Des difficultés d’érection
– Une élévation du taux de PSA dans le sang (normale inférieure à 5)
Aucun de ces symptômes n’est spécifique du cancer de la prostate. Seul un examen complémentaire comme le toucher rectal pratiqué par un médecin complété par une échographie et/ou une IRM permettra d’envisager un diagnostic plus complet. Si une localisation potentiellement cancéreuse se précise, une biopsie par le périnée sera proposée pour établir un diagnostic formel, le type de cellules en cause et envisager un traitement adapté.
Les traitements actuels du cancer de la prostate :
– La chirurgie reste d’actualité, même si cet acte est en nette régression du fait de ses effets secondaires (fuites urinaires).
– La radiothérapie externe
Souvent retenue compte tenu des progrès importants de cette technique qui laisse peu d’effets secondaires. Le traitement consiste en une séance journalière sur 7 à 8 semaines. Aujourd’hui, une technique par radiothérapie hypofractionnée se développe qui permet de réduire le nombre de séances.
– La radiothérapie interne ou curiethérapie
Elle consiste en la pose de petits grains radioactifs au sein de la prostate. Cette technique est permanente. Un autre abord est possible avec la pose de petits cathéters dans la prostate qui délivrent en deux séances une source d’Iridium 192 en doses très élevées.
– Le traitement médicamenteux par hormonothérapie
Il consiste en l’administration de substances anti hormonales. Ces traitements, donnés très tôt dans l’évolution de la maladie donnent de très bons résultats.
Le cancer du testicule
C’est le cancer le plus fréquent des hommes jeunes entre 15 et 35 ans. Il représente entre 1% et 2% des cancers chez les hommes. Le pronostic est bon avec 95% de guérison du fait des traitements par chirurgie et chimiothérapie. La prévention repose essentiellement sur l’autopalpation régulière des testicules pour repérer toute anomalie de forme des testicules. Le diagnostic se fera avec une échographie et une prise de sang qui renseigne sur des marqueurs tumoraux spécifiques. Seule l’analyse des cellules du testicule permet le type et le stade du cancer. Le traitement consiste en une ablation chirurgicale qui pourra être complétée par une chimiothérapie si nécessaire.
Le cancer du pénis
C’est une maladie rare qui touche moins de 1% des hommes. Les infections chroniques génitales sont mises en cause dont le fameux papillomavirus. Il touche principalement des hommes âgés et le pronostic est bon avec 80% de guérison si le cancer est pris à temps.
Le dépistage se fait par une observation régulière du pénis et une consultation à la moindre modification de l’aspect. Une hygiène intime rigoureuse est de mise pour prévenir ce cancer. La vaccination contre le papillomavirus pourra éviter les cancers consécutifs à cette infection. Le traitement est essentiellement local : laser, cryothérapie. La chirurgie radicale est réservée aux cas les plus graves.
Même si certains cancers touchent spécifiquement les hommes, le cancer du poumon (20 500 décès) et le cancer colorectal (9 000 décès) restent les plus meurtriers.
La prévention est essentielle pour réduire les risques et améliorer les chances de guérison. Le tabac, l’alcool et les facteurs environnementaux (pesticides, téflon, colles, microparticules industrielles) sont les principaux promoteurs de cancers. Une alimentation riche en fruits et légumes, une activité physique régulière et une bonne gestion des émotions contribuent à notre protection.
Solidarité et prévention : deux rendez-vous à ne pas manquer
En ce mois de novembre placé sous le signe de la solidarité et de la santé, deux rendez-vous sont proposés :
– Le 20 novembre, à 18h30, à l’Hôtel de Ville de Reims, Harmonie Mutuelle et le Centre Ressource de Reims invitent le public à une soirée d’échanges autour du retour à l’emploi après un cancer et du maintien dans l’emploi des aidants.
– Le 22 novembre, dans le cadre de Movember, l’UCPA Sport Station Grand Reims organise un Aqua-Solidaire, un événement sportif et caritatif au profit du Centre Ressource de Reims.
De 9h à 18h, chacun pourra venir nager la distance de son choix — 100m, 500m, 1km ou plus —, les longueurs étant converties en dons.
Un beau défi collectif pour allier sport, santé et solidarité !
Renseignements :
Centre Ressource de Reims
03 26 35 47 05
contact@centre-ressource-reims.org
www.centre-ressource-reims.org
